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Groupe Québec Hebdo

L'art relationnel ou la poésie transposée en peinture

 

Thaïs Martel

Publié le 25 février 2014

Fabienne Roitel et Maryse Bédard lancent le livre À Claire-voie

L'une est poète, l'autre artiste peintre. Ensemble, elles s'inspirent mutuellement pour faire parler les mots et jaillir les couleurs. Fabienne Roitel et Maryse Bédard publient À Claire-voie, un ouvrage unique réunissant vingt-six poèmes et seize toiles inspirées des poèmes, disponible en avril aux Éditions GID.

La poète Fabienne Roitel et l’artiste peintre Maryse Bédard montrent la toile À Claire-voie dont la genèse et la source d'inspiration sont décrites dans l'ouvrage du même nom. 

Fabienne Roitel et Maryse Bédard fréquentaient le même cercle artistique. La poète avait visité deux expositions de l'artiste peintre qui, elle, avait pris part au lancement de l'un des recueils de l'auteure. À force de se côtoyer, les deux femmes se sont demandé si elles ne pourraient pas lier leur art respectif dans un projet commun. Le livre À Claire-voie venait de naître pour mener les deux femmes à une aventure qui allait durer trois ans.

L’originalité de l'ouvrage tient dans la présentation de six photos pour chacune des toiles, prises lors de la création. Ces photos sont en quelque sorte les témoins de l’évolution de la toile. De plus, dans le but de présenter un dialogue entre les deux modes d’expression, la poète a ajouté quelques «Échos», des petits poèmes-réponses inspirés des toiles de Maryse Bédard.

«Ce n'est pas seulement un texte, un tableau. On a voulu montrer comment on crée, faire comprendre le processus de travail. Les toiles de Maryse correspondent à ce que j'avais voulu faire ressentir au niveau des mots. Il y en a même quelques-unes qui m'ont fait monter les larmes aux yeux», résume la poète résidente de Sainte-Foy.

L'art relationnel qu'ont créé les deux artistes représente une expérience qu'elles aimeraient reproduire. «Comme artistes, on est souvent isolés seuls dans notre atelier. Notre collaboration a donné une direction à notre travail; j'ai trouvé ça stimulant», assure la peintre originaire de Boischatel.

Le lancement du livre et le vernissage de l'exposition À Claire-voie auront lieu dans les nouveaux locaux de la bibliothèque Monique-Corriveau le dimanche 6 avril. Les deux auteures seront également du Salon du livre de Québec puisqu'elles ont été sélectionnées pour exposer les toiles du livre au Foyer du centre des Congrès.

 

4 septembre 2010 9h07 · Kaltenbacher

La lumière de cette fin d'après-midi se tenait dehors.
Sur la rivière Montmorency, calme nappe d'eau
douce et de ciel
Un miroir paisible dans lequel le monde nous regarde et regarde
l'herbe, la branche de lilas, la souche d'érable et la planche clouée.

La lumière de cette fin d'après-midi se tenait dedans.
Dans l'atelier Côté Rivière de Maryse Bédard, peintre du coeur
des choses
À fleur de peau, qu'elles soient sombres ou chatoyantes les couleurs
nous inondent et inondent ce petit espace, cette fenêtre sans envers
ni endroit.

La lumière n'a pas de bord et la peintre au milieu de ses encres, pastels et acryliques n'a pas de limites. On la sent radieuse comme la truite dans la rivière…

Un véritable talent à découvrir.

 

3 janvier 2012 16h45 · Kaltenbacher

Il y a racines, il y a mémoire, il y a liberté dans la nouvelle galerie de collage et d’encre de l’artiste peintre Maryse Bédard. Au côté de Moment fugace et de Vagabondages, La chevauchée est une des oeuvres qui me plaît le plus parce qu’elle recèle une part de notre animalité et de notre fragilité tout en ouvrant un horizon sur notre espace québécois. Crayon, encre, pastel  rendent compte de cette aventure à l’intérieur de soi et vers les Autres.

Tapie dans le cœur de l’artiste, un morceau de notre humanité est ainsi exploré, revendiqué avec émotion.

 

Presse

 

Journal Voir
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Recours aux poèmes

Anne-Marie Soulier, 2015

Aïe, un livre sur papier glacé, un format peu habituel… Un « beau livre » de plus ? Tout de même, on veut voir : au hasard, comme un enfant curieux d’images. On lira plus tard. Mais non, on lit : petites proses qui s’amenuisent en haïkus ou diptyques, se disent « échos », échos à des peintures, elles-mêmes surgies d’un texte antérieur. On relit, on feuillette, on revient : ni catalogue d’illustrations commentées, ni textes illustrés, voici un livre de tumultes et d’hésitations, de regards et de patience entre deux artistes, une peintre et une poétesse – et quel soulagement de pouvoir dire poétesse sans craindre les sarcasmes, puisque l’ouvrage nous vient du Québec !

Les titres antérieurs de Fabienne Roitel disent assez sa quête de l’essentiel, voire de l’invisible : Couvre-feu, Gouttière de ciel, De ce voyage presque rien, De l’amour des restes humains… Et maintenant ces « claires-voies », célébrations à quatre mains avec Maryse Bédard, autodidacte qui expose depuis 2003 au Québec, des expositions jusqu’ici intitulées « La grande traversée », « Rencontre singulière », « Moments fragiles »… Fêlures partagées, promesses réciproques, seize réponses à vingt-six poèmes, lesquelles à leur tour ont donné lieu à neuf « échos » poétiques...

 

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